Yes2Agroecology

La Belgique doit faire de l’agroécologie une priorité dans la coopération au développement

L’agroécologie permet de lutter contre la faim et d’accomplir de nombreux Objectifs de Développement Durable

La coopération belge au développement consacre seulement 16% de son budget dédié à l’agriculture au soutien de l’agroécologie

Quels Atouts ? >>

Qui sommes-nous ?

Agroecology In Action (AiA) est un mouvement qui rassemble des paysan·nes et des petit·es producteur·rices, des associations et des collectifs citoyens engagés pour l’alimentation durable, des groupes de mangeur·euses responsables et solidaires, des chercheur·euses, des coopératives, des ONG, des défenseur·euses de l’environnement, des PME de l’économie sociale et solidaire, des acteur·rices de la santé et de la lutte contre la précarité.

Nous représentons un large mouvement qui agit concrètement en faveur de la transition vers des systèmes alimentaires agroécologiques et solidaires. Ensemble, nous construisons une dynamique qui vise à rassembler, soutenir et multiplier les nombreuses dynamiques et projets d’agroécologie et d’alimentation solidaire en Belgique.

Agroecology In Action et ses membres réalisent un travail de réseautage et de renforcement des liens entre les initiatives de la transition agroécologique et de l’alimentation solidaire, en favorisant la transdisciplinarité. Ces liens sont renforcés notamment par la promotion, la diffusion et le soutien aux initiatives et aux dynamiques locales. Le mouvement s’implique par ailleurs activement dans un travail de plaidoyer réalisé auprès des responsables politiques belges et européens.

UN MOUVEMENT

Agroecology In Action s’appuie sur un mouvement qui a déjà une histoire :

LES MEMBRES

Agroecology In Action est rendue possible grâce à la participation d’une multitude d’organisations membres.

La Belgique s’engage pour l’agroécologie !

Avec la Coalition Contre la Faim, nous avons invité la ministre de la coopération au développement Meryame Kitir à discuter des atouts de l’agroécologie pour construire des systèmes alimentaires durables, ici mais aussi dans les pays du Sud.

“Bien que la coopération belge investisse des sommes considérables dans le secteur agricole des pays en développement, peu d’argent est consacré au soutien de la nécessaire transformation agroécologique des systèmes alimentaires dans le Sud” - Olivier De Schutter

Pour changer les systèmes alimentaires, le politique doit agir ! La Belgique doit faire de l’agroécologie une priorité dans la coopération au développement #Yes2Agroecology #MoneyFlows,@SLaveleye,@LacroixCh,@G_Dallemagne, @KattrinJadin,@alexanderdecroo, @jeanvanwetter,@BelgiumMFA pic.twitter.com/ajt13AcmjH

— Iles de Paix (@IlesDePaix) June 9, 2020

Sur la période 2013-2017, la coopération belge a approuvé 1.202.869.339 € de dépenses dans le domaine agricole.
Sur ces montants, seulement 195.589.919 € ont été accordés à des projets qui soutiennent l’agroécologie
C’est-à-dire seulement 16%.
C’est INSUFFISANT

Un récent rapport de l’UCLouvain (M. Vermeylen & O. De Schutter) montre que l’agroécologie n’est pas une priorité pour la coopération belge au développement : elle consacre seulement 16% de son budget dédié à l’agriculture au soutien de l’agroécologie.

Pourtant, l’agroécologie contribue à la réalisation de nombreux objectifs de développement durable. Elle permet d’augmenter la production agricole là où c’est nécessaire et contribue à lutter contre la faim, la malnutrition et la pauvreté dans les zones rurales. Elle permet également de lutter contre la dégradation de l’environnement, de réduire les gaz à effet de serre et d’adapter l’agriculture au changement climatique.

De nombreux défis sociaux et environnementaux majeurs sont liés à la façon dont nous produisons, transformons et consommons les aliments. Malgré une production alimentaire abondante, la faim et la malnutrition dans le monde augmentent.

Nous devons de toute urgence réformer nos systèmes alimentaires afin qu’ils deviennent socialement équitables et ne nuisent plus à la planète. Selon de nombreuses institutions internationales, des scientifiques, mouvements paysans et ONG, cela peut être fait en soutenant une transition agroécologique des systèmes alimentaires.

La pandémie du Covid-19 renforce cet impératif de transformation. Tout d’abord parce que l’émergence des épidémies, comme celle du Covid-19, est liée par les scientifiques à la perte d’habitat et de biodiversité dans le monde entier. Mais de plus, cette pandémie révèle l’importance de renforcer la résilience des systèmes alimentaires et l’autonomie des producteurs.trices agricoles. De nombreux témoignages démontrent que les systèmes agroécologiques, qui dépendent moins des intrants et des grandes filières mondialisées, résistent mieux aux effets que la pandémie produit sur les systèmes alimentaires.

La Coalition Contre la Faim demande à la Belgique de faire de l’agroécologie une priorité pour les politiques de développement liées à l’agriculture et à la sécurité alimentaire des pays du Sud.

La Coalition Contre la Faim appelle la Belgique à :

“Alors qu’il existe un consensus mondial croissant sur la nécessité de réformer les systèmes alimentaires pour atteindre les objectifs de développement durable, éradiquer la faim et lutter contre les changements climatiques, nous devons conclure que la Belgique est à la traîne” - François Grenade, Chargé de recherche et plaidoyer, Iles de Paix

“Sur la base des données de l’étude scientifique, nous avons pu calculer que seulement 16% de l’argent dédié à l’agriculture va à des projets qui donnent la priorité à la transformation agroécologique des systèmes alimentaires. 39% du budget est consacré à des projets qui ne soutiennent pas du tout l’agroécologie. Il y a donc beaucoup de choses à améliorer” - Suzy Serneels, Chargée de plaidoyer Droit à l’alimentation, Broederlijk Delen

LES AGRICULTRICES ET AGRICULTEURS ENGAGÉS DANS L’AGROÉCOLOGIE RÉSISTENT MIEUX AUX EFFETS DE LA PANDÉMIE. TÉMOIGNAGES :

Dans un moment comme celui-ci où il n’y a plus de mouvement, je continue à prospérer parce que la plupart des intrants dont j’ai besoin se trouvent dans ma ferme ; sinon, il me serait difficile, voire impossible, de les obtenir. Nous produisons une variété de cultures et d’animaux dans l’exploitation, cela a contribué à répartir les risques. Avec le COVID-19, je peux tirer des revenus de différentes entreprises : les prix des bananes sont actuellement très bas, mais dans un avenir proche, je tirerai des revenus des niébés, des oignons et de l’ail. De plus, en tant que famille, nous avons suffisamment de nourriture. -
Mwesige Steven, Ouganda, Karangura

Pour ma part, pendant cette quarantaine, je suis tranquille parce que j’ai de quoi me maintenir grâce aux produits agroécologique qu’on produit ici. Ceux qui n’ont pas de ferme diversifiée souffrent beaucoup plus de la pauvreté. - Edit Silvia LAURENCIO AQUINO, Pérou, Umari

Je n’achète dorénavant plus d’engrais depuis que j’ai commencé à faire mon propre composte. Ma famille et moi ne dépensons plus d’argent pour l’achat de nourriture car nous avons ce qu’il faut dans un grenier et dans le champ. - Jacklyn Busingye, Ouganda, Kabambiro

L’ACTIVITÉ AGRICOLE EST RESPONSABLE DE :

CONTACT

François Grenade
Chargé de recherche et plaidoyer, Iles de Paix
francois.grenade@ilesdepaix.org

La Coalition Contre la Faim tient à rendre hommage à Stéphane Parmentier. Stéphane était particulièrement investi dans la création de cette campagne et a notamment réalisé la musique pour la vidéo. Il nous a quitté beaucoup trop tôt. Dans ce combat contre l’injustice profonde de la faim, il sera toujours avec nous.

Membres

Pour Aller Plus Loin

Communiqué de presse 2p.

Résumé de la campagne 2p.

Policy Brief 12p.

Policy Brief NL.

Etude 33p.